Holman reçoit clients et fournisseurs à son séminaire annuel
L’équipe de Holman de Montréal a accueilli clients et fournisseurs à son Séminaire annuel @Credit Photo : Michel Beaunoyer
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Le 10 avril, dans un hôtel situé près de ses bureaux de Laval, la firme Holman présentait son séminaire client annuel, offrant aux gestionnaires de parc des présentations pertinentes pour affuter leurs outils de prise de décision.
Les clients de Holman étaient invités à cette rencontre tout comme plusieurs représentants de constructeurs automobiles fournisseurs. Holman offre des solutions de gestions de parc, mais aussi un accompagnement pour les aménagements spécifiques des véhicules commerciaux de leurs clients.
Brent Scowen, directeur général de Holman pour le Canada, a accueilli les participants en explique que la firme soulignait son centenaire et dessert environ 550 clients au Canada. Il a dit apprécier ces rencontres, qui se déclinent dans toutes les régions du Canada, puisqu’elles lui permettent de rencontrer directement les clients et partenaires et entendre leurs besoins.
Lors de cette matinée au contenu dense, Maxim Michaud et Ed Powell, tous deux de Holman, ont tour à tour tracé un portrait très intéressant des stratégies de remplacement tout d’abord des véhicules de tourisme, puis des camionnettes, au sein des parcs commerciaux.
Optimiser les cycles de remplacement
Premier à prendre parole, M. Michaud a expliqué que les analyses des deux experts reposaient sur des données tirées des parcs de grands clients, totalisant un échantillon considérable de 20 000 véhicules. Selon son analyse, le cycle idéal de remplacement se situerait à 6 ans. Il constate qu’environ le tiers des gestionnaires échantillonnés dépassaient cette période.
Ses chiffres indiquent également que seulement 1.5 % des véhicules comptabilisés étaient 100% électriques, auxquels il faut ajouter 2.3 % de voitures hybrides ou hybrides rechargeables. « Nous sommes encore bien loin des objectifs gouvernementaux, constate M. Michaud, malgré le fait que dans certains cas, l’option électrique s’avèrerait plus économique. » Il cite par exemple un Equinox électrique qui, après cinq ans et 160 000 kilomètres de vie, aurait coûté près de 18 000 $ de moins en coût total de possession (TCO) comparativement à son équivalent à essence, même sans les incitatifs gouvernementaux.
Un élément très intéressant abordé par l’expert est l’incidence de l’entretien préventif et du maintien général de la condition des véhicules sur leur valeur de revente. Cette réalité, qui se chiffre en milliers de dollar pour chaque unité, se reflète aussi du côté des camionnettes. Comme l’expliquait à son tour Ed Powell, un camion léger impeccable – ce qui est rarement une condition réaliste pour les véhicules de parc – peut récupérer jusqu’à 70 % de sa valeur d’achat.
Dans les parcs analysés, M. Powell compte peu de véhicules électriques. Selon ses observations, pour ce type de véhicules la transition énergétique passe par la technologique hybrides, apparaissant dans 2.5 % des inventaires de camionnettes commerciales.
Mesurer et réduire
Selon l’expert de Holman, son travail auprès des gestionnaires de parcs canadiens indique que l’électrification n’est pas l’unique solution pour réduire son empreinte carbone. « Analyser ses besoins réels et diminuer le nombre ou la taille des pickups, optant pour un Maverick à la place d’un F150, est une solution plus verte et, aussi, plus économique. Tout comme son collègue, il insiste sur l’importance de l’entretien préventif des camionnettes, pas uniquement en prévision de leur revente, mais surtout pour réduire les très couteuses pannes et les temps d’arrêts imprévus qu’elles provoquent.
Une discussion était ensuite organisée entre deux représentants de constructeurs automobiles qui ont partagé leurs observations sur les aléas de la production et de la commercialisation des véhicules en Amérique du Nord, comme partout dans le monde d’ailleurs, dans un contexte de redéfinition des barrières tarifaires.
Le pilote automobile et entrepreneur Alex Tagliani a lancé une discussion avec les participants pour conclure la rencontre. Pour lui, il existe plusieurs liens à tisser entre la course automobile et le développement d’une entreprise. « C’est toujours une réussite d’équipe, souligne-t-il. Il faut être à l’écoute des autres, tenter des choses et maintenir une bonne attitude même lors de coups durs. »
Avec une approche très ouverte, il a mentionné l’importance, à ses yeux, d’être à l’écoute des besoins, des aspirations et des forces de chaque membre de l’équipe. « Une entreprise c’est comme une équipe sportive, a-t-il conclu, il faut s’attarder sur les moindres détails et éviter que les gens travaillent en silos. »
