L'importance d'un entretien adéquat des pneus
Les camions commerciaux de poids moyen constituent la colonne vertébrale de l’économie mondiale. S’ils n’assuraient pas des tâches essentielles, comme les livraisons du dernier kilomètre, l’activité se retrouverait paralysée. Et si l’on pousse la logique un peu plus loin, sans pneus, ces véhicules indispensables ne pourraient ni se déplacer ni accomplir leur travail.
Voyons donc quelques éléments clés à garder en tête lorsque nous entretenons ces véhicules, en particulier si votre rôle consiste à les maintenir en service jour après jour.
Ne pas négliger les fondamentaux
L’une des premières notions que nous apprenons comme techniciens automobiles porte sur l’importance de la pression des pneus. Trop élevée ou trop basse et un incident peut rapidement survenir. La pression de gonflage constitue véritablement la base de tout programme d’entretien des pneus, même le plus simple.
Cela implique des vérifications quotidiennes. Vous ignorez quelles valeurs appliquer ? Ne lisez pas le flanc du pneu. Consultez l’étiquette installée dans l’encadrement de porte, qui indique la charge admissible, la largeur de la roue et la pression recommandée.
Le Commercial Tire Service Manual de la TIA, ou le manuel de l’USTMA (U. S. Tire Manufacturers Association), sont d’excellentes références. Ils regroupent de nombreuses informations sur l’entretien des pneus de camions commerciaux, ainsi que des explications sur diverses situations qui peuvent affecter leur performance : surcharge, sous-gonflage, problèmes d’alignement, absence de permutation et bien d’autres.
La cargaison fixe la pression
Pour les pneus commerciaux, la pression dépend du poids du véhicule et de la cargaison. Le poids réel sur chaque essieu, avant et arrière, doit être comparé aux recommandations du fabricant de pneus afin de déterminer la pression adéquate.
Ces pressions doivent être contrôlées chaque jour, car une surcharge ou un sous-gonflage peut provoquer une usure prématurée, ainsi que des ruptures du flanc. Un pneu peut même prendre feu en raison d’une surchauffe.
La profondeur de sculpture fait aussi partie des notions essentielles. Selon la Commercial Vehicle Safety Alliance (CVSA), un pneu directeur affichant 2⁄32 po de sculpture doit être retiré du service, tandis qu’une profondeur de 4⁄32 po entraîne une contravention. Ces règles s’appliquent au Canada comme aux États-Unis.
Les pneus moteurs et de remorque sont retirés du service à 1⁄32 po et entraînent une contravention à 2⁄32 po. De plus, si vous observez un acier exposé, la mise hors service est automatique. Les conducteurs qui enfreignent ces normes peuvent recevoir des points CSA, ce qui peut rapidement coûter cher à l’employeur.
Le prix à payer
Même si les scénarios les plus graves sont une rupture du flanc ou un incendie, le manque d’entretien des pneus entraîne bien d’autres conséquences. Entre l’usure prématurée et la baisse de rendement énergétique, les coûts s’accumulent, ce qui signifie qu’il y a toujours un prix à payer lorsque l’entretien n’est pas fait.
Pensez aussi à une situation particulièrement critique : l’éclatement d’un pneu directeur. Dans le meilleur des cas, le camion se retrouve immobilisé, incapable d’assurer ses livraisons ou ses tâches prévues. Dans le pire des cas, le conducteur perd le contrôle de son véhicule, ce qui provoque un accident, des dommages matériels, des blessures ou même la mort. Dans les deux situations, il y a un prix à payer.
À mon avis, ce prix est bien trop élevé. Alors concentrons-nous sur un objectif simple. L’objectif est que les camions et leurs conducteurs puissent rentrer à la maison en toute sécurité chaque soir. La sécurité doit toujours primer.


