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Victoriaville poursuit sa transition vers les VÉ

La ville de Victoriaville travaille depuis 2004 pour rendre les 120 unités de son parc de véhicules municipaux plus verts. 


C’est Michel Lachapelle, directeur du service des travaux publics, qui en est responsable. Aujourd’hui, après deux décennies d’efforts, 20 % de leur parc de véhicules légers est électrifié, ce qui représente 10 à 15 % de l’ensemble du parc. Victoriaville intègre tous les moyens à sa disposition pour faciliter le virage.


« En 2004, on a acheté six Prius hybrides ; ça venait de sortir. Par la suite, on a convergé vers du bio diesel puis l’éthanol à base de maïs. Ensuite, on a fait installer des modules à bas voltage et des modules de charge à vide sur tous nos véhicules. Aujourd’hui, on travaille pour que nos 50 camionnettes soient remplacées par des camionnettes électriques. »



Déséquilibre entre l’offre et la demande


[caption id="attachment_392267" align="alignright" width="200"] Michel Lachapelle, directeur du Service des travaux publics de Victoriaville, travaille activement pour électrifier le parc de véhicules municipaux. Photo Municipalité de Victoriaville[/caption]

Victoriaville est partenaire du Centre de gestion de l’équipement roulant (CGER), une direction du ministère des Transports (MTQ). C’est le CGER qui fournit à la municipalité, en impartition, ses véhicules et qui s’occupe de la location et de l’entretien de leur parc.


« Nous avons fait de sérieuses représentations auprès du CGER pour qu’ils nous fournissent des camionnettes électriques, mais il y en a trop peu sur le marché. C’est un imbroglio : d’un côté, il y a pénurie et de l’autre une forte demande. Les ministères – Faune, Transport, Sécurité civile… – et les municipalités se battent pour avoir des véhicules électriques. »


Même scénario pour les camions à six roues, nombreux dans les parcs municipaux. Malgré des pressions pour avoir des camions électriques, l’offre n’est pas au rendez-vous. L’industrie n’ayant rien à offrir, le virage vert est long et ardu. Pour un gestionnaire, la clé est de conserver l’équilibre.


« On aimerait bien que ça aille plus vite, mais on n’a pas le choix, il faut viser l’équilibre. On ne peut pas du jour au lendemain tout chambouler au risque de déséquilibrer nos opérations et ce serait beaucoup trop onéreux. »



Beaucoup de questions, peu de réponse


À date, estime Michel Lachapelle, l’électrification du parc de Victoriaville a eu peu d’impact sur les opérations. Mais Victoriaville est une ville moyenne, rappelle-t-il, qui fonctionne seulement le jour.


« Il y a moins d’impact parce que nos véhicules électriques peuvent être mis sur la charge la nuit pour être en service le jour. Mais prenons Montréal, par exemple, qui opère 24 heures sur 24 ; l’impact est beaucoup plus grand impact parce que le véhicule électrique devra être arrêté pendant qu’on charge la batterie. »


Et les questions se multiplient.


Si les véhicules doivent être opérationnels 24 heures sur 24, devra-t-on acheter plus de véhicules pour compenser le temps où les véhicules sont à l’arrêt ? Quel serait l’impact environnemental de cette façon de faire ? Dans un tel contexte, est-ce qu’on choisit d’aller vers un parc entièrement électrique ou s’il est préférable de conserver un pourcentage de véhicules à essence ?


De plus, quelle est la durée de vie de la batterie d’un véhicule : 5, 10, 15 ans ? Après 10 ans, devra-t-on remplacer la batterie ? Quel en sera le coût ? Et comment s’en départir de façon écologique ?


« Certains gestionnaires se posent ces questions ou vont se les poser inévitablement un jour. Je n’ai pas les réponses, mais ce sont des questions à se poser. »




[caption id="attachment_392269" align="alignnone" width="758"] La capacité d’Hydro-Québec de fournir l’énergie électrique demeure un enjeu pour la municipalité de Victoriaville. Photo Municipalité de Victoriaville[/caption]

Et Hydro-Québec dans tout ça?


L’autre enjeu concerne la capacité d’Hydro-Québec de fournir l’énergie électrique.


« D’un côté Hydro-Québec nous dit d’économiser de l’énergie et de faire du délestage quand c’est possible. De l’autre côté, le gouvernement, qui est Hydro-Québec aussi, encourage l’électrification des transports. En tant que citoyen et comme gestionnaire, j’ai de la misère à comprendre. »


Difficile de planifier à long terme ne sachant pas si l’électricité sera en quantité suffisante pour répondre à la demande.


« Déjà, à certains endroits, il est impossible d’installer des bornes de recharge ! C’est le cas de notre aéroport situé en milieu rural ; il n’y a pas de lignes à haute tension qui se rendent jusque-là. En tant que gestionnaire, nous devons faire preuve d’imagination parce qu’on ne sait pas du tout comment ça va se passer. »



Avancer malgré tout


Devant tant d’inconnus, Michel Lachapelle encourage ses pairs à poursuivre le virage vert, mais sans se limiter à l’électrique.


« Il faut absolument voir quelles sont les autres options, car il est utopique de penser que d’ici cinq ans nos parcs de véhicules seront à 100 % électriques. D’autres sources d’énergie sont disponibles sur le marché : gaz propane, gaz naturel… Il faut analyser quelles sont les meilleures options pour devenir plus vert, pour réaliser le plus d’économies possible tout en continuant à faire avancer le marché. »


 

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