L’Association du camionnage du Québec sonne l’alarme sur la sécurité routière et dénonce les conducteurs illégaux

Dans la foulée de récents accidents graves impliquant des conducteurs de véhicules lourds en situation illégale, l’Association du camionnage du Québec (ACQ) a pris la parole, aujourd'hui. Son conseil d’administration a publié une lettre ouverte pour réaffirmer l’urgence d’agir et mettre en garde contre les dérives de certains mouvements de protestation qui réclament des « opérations coups de poing ».
Un climat tendu dans l’industrie
La multiplication d’incidents majeurs liés à des chauffeurs circulant sans respecter les normes de sécurité a ravivé les inquiétudes dans le secteur. Selon l’ACQ, « la gravité de la situation n’a plus besoin d’être démontrée par de nouveaux drames ». L’association prévient toutefois que des blocages ou ralentissements routiers, réclamés par certains camionneurs, risqueraient d’être « contre-productifs, éphémères et sans effet réel » sur les enjeux de fond.
Une cible claire : les conducteurs illégaux
L’ACQ dit partager les revendications des camionneurs en colère, particulièrement en ce qui concerne les chauffeurs illégaux, leurs employeurs qui ferment les yeux et les expéditeurs qui tolèrent ces pratiques.
Dans sa lettre, l’association établit un lien direct avec le phénomène des « Chauffeurs inc. », des travailleurs incorporés qui, selon elle, contournent les règles fiscales, sociales et de sécurité. « Cela fait également un an que nous alertons sur les risques inacceptables que ce modèle pose en matière de sécurité », rappelle l’ACQ.
Collaboration avec les autorités
L’organisation assure travailler activement avec les gouvernements provincial et fédéral pour faire avancer le dossier, tant sur les volets économiques et sociaux que sur l’aspect sécuritaire. Elle presse les autorités de durcir la réglementation et de renforcer les mécanismes de contrôle afin de retirer de la route les chauffeurs qui ne respectent pas les normes minimales.
Une industrie en quête de crédibilité
En choisissant de prendre la parole publiquement, l’ACQ cherche à calmer la grogne dans ses rangs tout en redirigeant la pression vers les décideurs politiques. Pour l’association, la solution passe par une action concertée et durable plutôt que par des coups d’éclat.