close-btn

L’AQTR parle de la résilience des infrastructures

L’Association québécoise des transports (AQTr) a réuni plusieurs acteurs clés de l’industrie du transport lors de son colloque portant sur les infrastructures, le 23 octobre dernier, à Montréal, mettant l’accent sur l’importance d’en assurer la fiabilité.

Nos lecteurs, qui gèrent des parcs de véhicules pour qui la route est la colonne vertébrale des opérations, auraient été intéressés par plusieurs des échanges menés par des experts des infrastructures routières lors de cette journée. Qu’ils transportent des personnes ou des biens, ou qu’ils gèrent les déplacements et l’usage de véhicules spécialisés dans la prestation de services, nos gestionnaires savent à quel point les infrastructures routières sont sources d’inquiétudes et, trop souvent, de frustration.

La conception de ponts, ponceaux, routes et autres ouvrages d’art doit aussi tenir compte aujourd’hui de l’impact des changements climatiques, qui peuvent se traduire concrètement par la disparition d’un ponceau entraîné par une pluie diluvienne ou par la fermeture d’un pont dont les haubans ploient sous le verglas.

Tous les conférenciers de cette journée, représentants des instances gouvernementales tout comme des entreprises privées, notamment d’ingénierie, constatent le désintérêt des gouvernements dans l’entretien préventif de ces diverses infrastructures.

Penser prévention

Comme le soulignait Pricette Dovonou, conseillère experte au ministère des Transports et de la Mobilité durable qui supervise la condition de près de 32 000 km de routes au Québec : « Il est grand temps de passer des interventions d’urgence à une stratégie préventive. » Elle a aussi souligné l’impact financier significatif de toute rupture sur le réseau de transport.

Durant les présentations, il a ainsi été évoqué qu’un dollar investi en entretien préventif en faisait économiser sept en pertes de service et réparation d’urgence.

Le thème de ce colloque sur les infrastructures était la résilience, et Ilia Korotkine, ingénieur principal et gestionnaire de projets d’envergure au ministère du Logement, des Infrastructures et des Collectivités du Canada, est venu livrer un message très positif à ce sujet, concernant le nouveau pont Samuel-de Champlain, reliant Montréal et sa rive sud.

« Dès la conception du pont, il fallait tirer les leçons du passé, a-t-il détaillé. Nos objectifs étaient de livrer une infrastructure durable et facile d’entretien. L’investissement a été évalué à la lumière de toute sa durée de vie. »

L’expert a tracé un parallèle avec la première mouture du pont Champlain, sur lequel les premières voitures ont mis la roue en 1962. Ce pont a connu ses premières réparations 24 ans plus tard, alors que le tablier a dû être remplacé après 30 ans. De 2011 à 2016, le maintenir en service a coûté 300 millions de dollars. Il a finalement été mis hors service après 57 ans de vie utile.

Le nouveau pont Samuel-de Champlain a été conçu pour une durée de vie minimale de 125 ans. Évidemment, ce qu’on pourrait qualifier de « pièces d’usure » devra être remplacé après une période estimée à quatre décennies. Toutefois, le remplacement de pièces majeures, comme le tablier par exemple, ne devrait pas être effectué de la vie du pont. Qui plus est, cette infrastructure, jugée essentielle, est bardée de capteurs permettant un suivi permanent de son état de santé. Une attention particulière a été apportée à la planification de solutions en cas d’accumulation de verglas ou d’autres aléas météorologiques qui pourraient nuire à son accessibilité.

Selon M. Korotkine, ce nouveau pont est un modèle de durabilité, une déclaration qui se veut rassurante pour tous les gestionnaires de parc dont le matériel roulant doit emprunter cet accès routier névralgique.

Plusieurs discussions ont eu lieu au sujet de la gestion des pluies abondantes et des inondations qu’elles provoquent dans les zones urbaines ainsi que sur les routes et rues qui les sillonnent. La création de parcs éponges ou de bandes de captation le long des artères représente une solution qui a démontré son efficacité, même si elle peut parfois sembler une entrave aux déplacements, par exemple dans le cadre de la livraison en secteur urbain.

L’avenir électrique

Alain Lemieux, directeur général de la Vallée de la Transition énergétique est venu livrer un message positif aux participants en matière d’électrification des transports. Profondément engagé dans ce virage, M. Lemieux considère que le Québec a toutes les cartes en main pour devenir un exemple mondial d’efficacité énergétique dans les transports.

Confronté à des vents contraires, l’électrification des transports se poursuit, constate-t-il. « Il y a des menaces et des turbulences, mais ce virage, un projet de société pour le Québec, recèle encore un océan d’opportunités », affirme-t-il. « Nous avons ici les ressources et les talents et n’avons aucune raison d’être à la remorque des États-Unis ou encore de l’Europe. » Il va même jusqu’à dire que les Américains pourraient bien s’adresser à nous pour bénéficier de notre expertise.

Pour en revenir aux infrastructures, thème de ce colloque, M. Lemieux a souligné l’engagement d’Hydro-Québec de poursuivre ses investissements massifs dans ses capacités de production d’une énergie verte et renouvelable pour soutenir ce virage.

Un panel d’experts a également bien résumé les enjeux liés aux infrastructures, notant l’importance de migrer d’une vision axée sur la sécurité à une approche centrée sur la continuité des services.

Véhicules légers

Goodyear présente trois nouveaux pneus tout-terrain conçus pour offrir puissance, performances et possibilités

Goodyear présente trois nouveaux pneus tout-terrain conçus pour offrir puissance, performances et possibilités

​The Goodyear Tire & Rubber Company (NASDAQ : GT) a annoncé aujourd’hui le lancement de trois nouveaux pneus tout-terrain destinés à sa gamme de produits grand public.

Véhicules moyens

 Stellantis annonce la nomination de cadres chevronnés à la tête de ses activités au Canada et de sa stratégie en matière de flottes en Amérique du Nord

Stellantis annonce la nomination de cadres chevronnés à la tête de ses activités au Canada et de sa stratégie en matière de flottes en Amérique du Nord

​Stellantis a annoncé aujourd’hui la nomination de Trevor Longley, un Canadien et leader chevronné fort d’une longue expérience dans l’industrie automobile, au poste de président de Stellantis Canada.

Poids lourds et spécialité

L’AQTR parle de la résilience des infrastructures

L’AQTR parle de la résilience des infrastructures

​L’Association québécoise des transports a réuni plusieurs acteurs clés de l’industrie du transport lors de son colloque portant sur les infrastructures, le 23 octobre dernier, à Montréal, mettant l’accent sur l’importance d’en assurer la fiabilité.