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Holman organise le Forum des parcs 2025

Commerce, droits de douane et rencontre Carney-Trump, à l’heure où le Canada et les États-Unis discutent de leurs relations commerciales

Plus de 100 professionnels du secteur des parcs de la région métropolitaine de Toronto ont participé au Forum des parcs 2025 organisé par Holman le 6 mai, au Angus Glen Golf Club de Markham, en Ontario. Par pur hasard, l’événement s’est déroulé le jour même où le premier ministre Carney rencontrait le président Trump à Washington pour discuter du commerce et des droits de douane. Sans surprise, la plupart des intervenants ont abordé les défis auxquels les parcs font face dans un contexte d’incertitude économique mondiale.

Le programme a débuté par un mot de bienvenue de Brent Scowen, directeur général de Holman Canada. Il est revenu sur les grands changements politiques survenus depuis l’arrivée au pouvoir de Trump et a reconnu l’incertitude qui règne tant au Canada qu’aux États-Unis. Malgré tout, a-t-il assuré, Holman reste déterminée à accompagner les parcs de véhicules dans cette période de trouble.

Il a partagé un message adressé par la présidente de Holman, Mindy Holman, à ses équipes : « Que faisons-nous dans ces moments d’incertitude ? D’abord, nous maîtrisons ce que nous pouvons maîtriser, et nous le faisons bien. Ensuite, nous restons fidèles à ce que nous sommes : une entreprise qui livre des résultats probants, qui prend soin de ses clients et qui respecte chacun des membres de la famille Holman. Troisièmement, nous prêtons attention aux autres et voyons comment leur venir en aide. Enfin, nous avançons avec des partenaires de confiance capables de se montrer à la hauteur. »

Perspectives économiques

Erik Johnson, économiste principal et vice-président chez BMO Marchés des capitaux, a ensuite pris la parole pour aborder les droits de douane et les pressions économiques qui pèsent sur le Canada. Selon lui, les Canadiens pourraient bénéficier d’un allègement fiscal dès juillet 2025, si le gouvernement libéral tient certaines de ses promesses électorales.

Il a rappelé que le président Trump veut relocaliser la production industrielle aux États-Unis, un objectif difficile à atteindre. L’industrie manufacturière repose aujourd’hui sur un fonctionnement mondial complexe, et relocaliser la production nécessite une vision claire des coûts à long terme. Le défi, c’est que les fabricants n’ont même pas de visibilité sur les deux mois à venir.

Concernant la production d’aluminium, Johnson a expliqué qu’il s’agit d’un procédé très énergivore. C’est pourquoi de nombreuses entreprises l’ont délocalisée dans des régions comme le Québec, où l’électricité est plus abordable. Aux États-Unis, ce type de production serait bien plus coûteux.

Johnson a ensuite dressé un tableau économique : le Canada devait connaître une excellente année 2025, mais les politiques de Trump changent la donne. Il prévoit désormais une récession modérée au Canada, à moins que les États-Unis ne renoncent à certaines mesures douanières.

Le marché automobile, neuf comme d’occasion, sera mis à rude épreuve. Les volumes de ventes risquent de baisser, tant pour le neuf que pour l’occasion. On s’attend aussi à une hausse des rachats de véhicules en location, ce qui compliquera encore l’approvisionnement en véhicules d’occasion.

La bonne nouvelle, selon Johnson, c’est que le choc tarifaire initial est derrière nous. L’inflation devrait diminuer, et la Banque du Canada pourrait encore réduire ses taux d’intérêt à trois reprises cette année.

Discussion avec les constructeurs

Kathryn Foster, directrice des services stratégiques nord-américains chez Holman, a animé un panel réunissant Helen Jackson, directrice générale de Ford Pro Canada, et Bernie Moorcroft, directeur national des ventes commerciales chez Stellantis.

Les discussions ont porté sur les difficultés rencontrées par les clients de parcs automobiles alors que l’industrie doit composer avec des politiques tarifaires changeantes. « Il ne faut pas s’attendre à voir la situation se stabiliser prochainement », a indiqué Jackson. « Il va falloir apprendre à faire avec pendant un certain temps. »

Même si l’objectif de l’administration Trump est de relocaliser la production, tous s’accordent à dire que ce ne sera pas simple. « Nous ne prenons aucune décision à long terme pour l’instant », a ajouté Jackson.

Moorcroft a confirmé. « Déplacer une production d’une usine à une autre n’est ni simple ni bon marché », a-t-il souligné. La chaîne d’approvisionnement automobile actuelle est très complexe. La déstructurer serait faisable, mais extrêmement coûteux et long.

Le panel a ensuite évoqué les véhicules électriques. Même si un nouveau premier ministre est en poste, les objectifs gouvernementaux en matière de véhicules zéro émission restent inchangés. Le Canada vise toujours 100 % de ventes de véhicules légers zéro émission d’ici 2035.

Jackson a indiqué que Ford veut proposer une offre complète aux parcs : fournir les véhicules électriques, les solutions de télématique pour les gérer, ainsi que l’aide à l’installation des infrastructures de recharge.

De son côté, Moorcroft a expliqué que Stellantis mise sur une approche flexible, avec des plateformes compatibles avec plusieurs technologies de propulsion pour tous ses modèles actuels et futurs. Il a cité le nouveau Ram 1500, offert avec plusieurs motorisations thermiques, et a annoncé le lancement imminent du Ram 1500 Ramcharger, un camion électrique avec prolongateur d’autonomie intégré, offrant plus de 1 100 km d’autonomie.

Camions légers

Ed Powell, directeur chez Holman Consulting Services, a ensuite présenté une analyse détaillée des camions légers et des moyens de réduire leur coût d’utilisation global (TCO).

Il a comparé trois des modèles les plus populaires du marché (Ford, Ram et Chevrolet) en se basant sur leur coût au kilomètre. Pour faire le bon choix, il est essentiel de considérer l’ensemble des coûts, pas seulement le prix d’achat : frais d’entretien, consommation de carburant, dépenses d’exploitation, etc.

Powell a insisté sur l’importance de respecter les cycles de remplacement adaptés au parc. La prolongation de la durée d’utilisation augmente considérablement les coûts d’entretien.

« Il n’existe pas de mauvais camion », a-t-il déclaré. « Tout dépend de votre réalité terrain. Il faut analyser les besoins de votre entreprise et rester cohérent sur le cycle de vie. »

Il a souligné l’importance du respect des entretiens préventifs : plus un véhicule est en retard dans son entretien, plus les réparations imprévues coûtent cher. « La durée de conservation joue un rôle clé dans le respect des entretiens préventifs », a-t-il ajouté.

Il a également évoqué les pratiques d’aménagement (upfitting). La personnalisation coûte cher, en temps et en argent. La standardisation permet de maîtriser les coûts. Il faut donc se demander, avant tout ajout, si l’élément est vraiment indispensable ou simplement souhaitable.

Comprendre les nouvelles dynamiques politiques

Le programme s’est conclu par une table ronde animée par Peter Nogalo, gestionnaire des relations sectorielles chez Holman, avec Chantal Hébert, journaliste canadienne renommée, et David Frum, éditorialiste au Atlantic.

Les deux invités ont parlé des élections canadiennes récentes et des défis qui attendent le nouveau premier ministre. Frum a insisté sur l’incertitude entourant la rencontre Carney-Trump. « Normalement, les discussions entre chefs d’État sont déjà tranchées en coulisses », a-t-il expliqué. « Cette fois-ci, il n’y a pas de plan. Carney ne sait même pas s’il reste pour le déjeuner. »

Hébert a souligné que, même si une partie des Canadiens est déçue de voir les Libéraux reconduits au pouvoir, cela permet d’assurer une continuité : les ministres et ambassadeurs expérimentés conservent leur poste, sans période d’adaptation.

Elle a également rappelé que Carney possède une expertise économique reconnue, et qu’il connaît bien les acteurs majeurs, ce qui devrait faciliter les négociations.

Comme mentionné plus tôt, l’événement Holman s’est tenu le jour même de la rencontre Carney-Trump à Washington. Bien des Canadiens, y compris les participants à l’événement, suivaient cette rencontre de près. Mais Hébert et Frum ont tous deux averti qu’il ne fallait pas s’attendre à un miracle immédiat en matière de politique tarifaire.

Frum a conclu : « Le Canada a une seule carte à jouer, mais elle est solide. Les Canadiens savent qu’ils ne sont pas à l’origine de ce conflit. Et Trump ne formule aucune demande à laquelle le Canada puisse raisonnablement accéder. »

Il a ajouté que Carney a deux options : aller vite et donner une victoire symbolique à Trump, ou adopter une stratégie lente, en laissant les pressions internes s’accumuler aux États-Unis, ce qui renforcerait la position canadienne à terme.

Finalement, on sait désormais que Carney n’a pas offert de concession rapide. Il semble donc miser sur une solution plus lente, qui pourrait avoir un coût pour les Canadiens dans les mois à venir.

« Le plus facile, c’est de regarder d’où viennent nos citrons à l’épicerie », a lancé Hébert. « Le plus dur, c’est quand des usines ferment et que des gens perdent leur emploi. » Combien de temps cela peut-il durer avant que les Canadiens ne se retournent contre Carney plutôt que Trump ? L’avenir nous le dira.

Peter Nogalo a ensuite demandé à ses invités à quel moment les Américains pourraient emprunter une sortie de crise. Frum a évoqué les élections de mi-mandat : « Soit les Républicains ne comprennent pas qu’ils vont perdre la Chambre et le Sénat, soit ils n’ont pas l’intention d’organiser des élections libres et équitables. »

Malgré ce tableau sombre, Hébert s’est dite plus optimiste pour l’avenir du Canada que lorsqu’elle observait l’ère Trudeau : « J’ai bon espoir que ce parlement se penche enfin sur les enjeux de fond. C’est encourageant, car il est déconcertant de voir des responsables politiques se comporter comme des enfants au quotidien. »

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