Les gestionnaires de parc maintiennent le cap vers l’électrification de leurs opérations
C’est le 11 septembre que les membres de la NAFA Division du Québec et leurs partenaires ont participé à l’événement annuel Ride & Drive électrique au Circuit ICAR de Mirabel.
Les organisateurs ont compté 165 participants et 15 exposants, dont plusieurs constructeurs automobiles qui mettaient en vedette leurs plus récents modèles électriques et hybrides. Les gestionnaires de parc pouvaient faire un tour du circuit fermé à bord d’un des nombreux véhicules mis à leur disposition pour en mesurer le confort et les performances en compagnie d’un spécialiste du produit.
Des sessions d’essais se sont déroulées le matin et l’après-midi. La piste était ensuite ouverte aux amateurs qui voulaient mettre leur véhicule personnel à l’épreuve sur ce circuit fermé et sécurisé.
Chez les constructeurs, Ford Pro,GM Envolve, Hyundai, Kia, Nissan, Mitsubishi, Stellantis, Toyota, Polestar et BMW présentaient leurs nouveautés et offraient la possibilité aux gestionnaires de parc de mettre la main au volant. En fait, pas moins de 35 véhicules étaient ainsi disponibles pour un essai sur un parcours spécifiquement conçu à cette fin.
Les fournisseurs Transvolt, Goodyear, Fusion RH, Charge Poly et Équipement Aérien présentaient aussi leurs solutions aux gestionnaires de parc engagés dans le virage électrique.
Toute la journée, les gestionnaires de parc ont pu visiter les kiosques pour obtenir des spécialistes des véhicules toutes les informations pertinentes afin de les aider dans leurs prises de décision visant un allégement de l’empreinte carbone de leurs opérations. Cette rencontre, organisée chaque année par la NAFA Division du Québec, vise à aider les gestionnaires de parc souhaitant électrifier leur flotte à trouver des fournisseurs de véhicules, d’équipement de recharge et même des équipementiers spécialisés pour faciliter leurs démarches.
Cette année, l’association avait bonifié l’offre en organisant un panel d’experts qui ont partagé leurs expériences de virage vert.
Ainsi, les gestionnaires d’importants parcs, Simon Therrien (Bell), Stéphane Labrecque (Vidéotron) et Simon Roberge (Énergir) ont répondu aux questions de l’animateur et spécialiste du domaine, Roger Constantin.
Les gestionnaires ont indiqué aux participants que le contexte économique et politique n’affectait pas leur vision d’une électrification graduelle de leurs flottes, même si les objectifs initiaux doivent parfois être revus ou l’agenda de leur atteinte légèrement décalé. Le déploiement de leurs stratégies, enclenché souvent il y a plusieurs années, s’adapte aux réalités du terrain. Par exemple, les solutions de véhicules hybrides viennent favorablement combler certaines applications où le véhicule tout électrique s’appliquait difficilement.
« L’évolution rapide des technologies tant chez les constructeurs automobiles que chez les équipementiers, nous offre constamment des solutions intéressantes », illustre M. Therrien, citant par exemple la possibilité d’utiliser la batterie du véhicule pour alimenter divers équipements.
« Nous avons aussi dû jouer un rôle de psychologues », a lancé à la blague M. Roberge. « Dans cette aventure, il faut informer et accompagner les utilisateurs. Nous avons aussi été stratégiques dans l’attribution des premiers véhicules électriques afin que ces premières vagues d’utilisateurs deviennent des ambassadeurs de cette technologie. »
Les panellistes ont aussi signalé l’importance de prévoir les bornes de recharge et leur emplacement dès le début du processus, puisque l’accès au réseau électrique à ces fins peut prendre jusqu'à une année.
M. Labrecque de Vidéotron a mentionné pour sa part que le choix de véhicules électriques s’avère rentable lorsque l’on calcule le coût total d’opération. Il souligne ainsi que le coût d’acquisition, supérieur comparativement à un véhicule à essence, est compensé par une réduction significative des dépenses en carburants. En fait, comme il l’a expliqué, quand les chiffres sont éloquents, il est plus facile de vendre une stratégie de réduction de l’empreinte carbone à la haute direction.
Ces spécialistes recommandent aux gestionnaires de parc qui souhaitent transiter vers les véhicules sans ou à faibles émissions, de se doter d'un plan de match clair et de commencer graduellement. « Notamment avec la télématique, il est possible d’identifier rapidement quels véhicules peuvent le plus simplement être remplacés par leurs équivalents électriques, mentionne Simon Therrien. Le plus difficile, c’est de lancer la roue. »
Des subventions pour soutenir les efforts
La NAFA Division du Québec avait aussi invité Daniel Breton, PDG de Mobilité Électrique Canada et auteur du livre, Le Guide pratique de la voiture électrique. Ce dernier a fait le point sur les divers programmes de soutien aux parcs. M. Breton a aussi tenu à rassurer les gestionnaires de parc confrontés à une incertitude contre-productive dans leurs démarches d’électrification de leurs opérations en matière de support des deux niveaux de gouvernement. « Il y a du mouvement conjoncturel en ce moment, mais ce qui est clair, c’est qu’il y a des sommes pour les parcs qui effectuent le virage et il ne fait aucun doute dans la tête de nos dirigeants que l’objectif de l’électrification des transports reste entier. »
Des commandites appréciées
Mentionnons qu’en plus de présenter un kiosque, RH Équipement Aérien offrait le déjeuner et que Zone Technologie a commandité le dîner pour les participants.