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Une croissance à suivre

Deux technologies s’imposent peu à peu dans la gestion de parc

Chris Hill
Chris Hill

Je garde un œil sur deux tendances : la télématique et les ventes de véhicules électriques. La première s’étend aujourd’hui au champ de la conformité réglementaire, tandis que la seconde continue d’évoluer malgré les titres alarmistes.

J’ai fini par revoir ma position sur la télématique, présente depuis près d’un quart de siècle. Pendant longtemps, j’ai entendu vanter des systèmes censés me livrer en temps réel des données que je pouvais déjà consulter, comme le kilométrage ou la consommation de carburant. Quant au suivi des trajets et des emplacements, il relevait surtout des responsables des opérations. Et s’ils n’y voyaient pas d’intérêt, je n’en voyais pas davantage.

Les avantages de la télématique

Je travaille en ce moment à renforcer la conformité des conducteurs aux règles qui encadrent les véhicules commerciaux, notamment en matière d’heures de service et de vérifications quotidiennes. J’ai pu voir que la télématique pouvait automatiser une grande partie de ces tâches. Elle permet aux conducteurs de produire des registres complets plus rapidement et plus facilement, tout en répondant aux exigences d’inspection. Pour bien des entreprises, éviter les amendes et les audits défavorables suffit à justifier l’adoption d’un tel système.

J’ai récemment passé une journée au siège social d’un important fournisseur de télématique en compagnie d’une soixantaine de gestionnaires de parc et de leurs collègues, issus de parcs municipaux et de flottes de livraison privées.

Pour les municipalités, il a toujours été difficile d’évaluer si les itinéraires étaient bien respectés et si les normes minimales d’entretien étaient atteintes. Cela touche autant le déneigement que la collecte des feuilles et des déchets, la réparation des nids-de-poule ou la tonte des espaces verts. Jusqu’ici, les conducteurs suivaient des cartes papier, un système coûteux et lent.

La télématique permet désormais de guider les conducteurs étape par étape et d’attester que les travaux ont bien été réalisés. Elle offre aussi des données objectives pour répondre aux réclamations liées à des dommages. Les gestionnaires d’exploitation y voient aujourd’hui bien plus qu’un outil de localisation. C’est devenu un levier concret pour mieux organiser le travail et gagner en efficacité.

Un service de livraison de propane offre un exemple concret. L’entreprise dessert principalement des clients ruraux, comme des fermes ou des maisons de vacances, souvent situées au bout de chemins étroits et difficiles d’accès pour les poids lourds. Envoyer le bon véhicule, un essieu simple plutôt qu’un tandem, peut transformer la journée d’un conducteur.

L’adoption des véhicules électriques

L’évolution des ventes de véhicules électriques est pour le moins inattendue. Je pensais que la fin des incitatifs au Canada et aux États-Unis ferait chuter le marché en 2025, mais c’est tout le contraire. Curieusement, le marché de l’occasion est, lui aussi, en hausse. Certains observateurs affirment que la phase des premiers acheteurs est terminée et que la suivante, celle de l’adoption de masse, ne décollera pas. Les débats sur le manque de bornes publiques éclipsent les nombreuses annonces d’ouvertures de nouvelles stations. L’une des plus marquantes est la nouvelle station de recharge mégawatt du Circuit électrique pour camions lourds, au Québec. Une première dans l’est de l’Amérique du Nord.

Les véhicules électriques chinois

Le tarif de 100 % appliqué aux véhicules électriques chinois importés au Canada fait toujours débat. Les partisans de son abolition y voient une façon de rendre les véhicules électriques plus accessibles et d’encourager leur adoption. L’industrie automobile, en particulier l’Association des fabricants de pièces automobiles (APMA), craint que cette décision nuise gravement aux entreprises déjà établies. J’apprécie la position mesurée et pragmatique de l’APMA face aux tarifs américains et son soutien à la création d’une véritable industrie canadienne du véhicule électrique. Son point de vue mérite d’être entendu.

Les véhicules électriques sont désormais bien implantés dans les parcs, même si le choix de modèles adaptés demeure limité. Le meilleur moyen de mesurer leur rendement face aux véhicules à essence, c’est de les mettre à l’essai sur le terrain.

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