close-btn

GM réduit la production de BrightDrop à l'usine CAMI

Le constructeur automobile suspend les travaux dans son usine d'Ingersoll, en Ontario, alors qu'il cherche à réaligner la production dans un contexte de demande volatile de véhicules électriques.

GM commence à licencier des travailleurs à son usine d'assemblage CAMI à Ingersoll, en Ontario, où est fabriqué le BrightDrop entièrement électrique.

Il y a près de deux ans et demi, le premier camion BrightDrop sortait de la chaîne de montage CAMI de General Motors, dans le sud de l'Ontario.

GM annonce devoir ralentir la production de son camion de livraison électrique phare dans son usine CAMI face à la faible demande du marché. Les licenciements ont débuté le 14 avril, en prévision d'une fermeture complète en mai, qui devrait durer jusqu'à la fin de l'année.

« Il s'agit d'un coup dur pour des centaines de familles de travailleurs d'Ingersoll et de la région environnante qui dépendent de cette usine », a déclaré la présidente nationale d'Unifor, Lana Payne, dans un communiqué de presse.

GM a annoncé que l'usine CAMI reprendrait la production en octobre, mais avec une seule équipe. Les quatre à cinq mois d'arrêt prévus dans l'intervalle serviront à moderniser la ligne afin de produire ses véhicules électriques commerciaux de 2026.

La société n'a pas répondu à une demande de commentaire d'Electric Autonomy à temps pour la publication.

Payne appelle les entreprises et le gouvernement canadiens à intensifier leurs efforts.

« La fourgonnette de livraison électrique BrightDrop est construite au Canada par des travailleurs canadiens ; c'est un choix judicieux pour les entreprises canadiennes, les organismes gouvernementaux et notre économie. L'approvisionnement et la politique industrielle vont de pair. »

Faire face aux troubles

CAMI est la deuxième usine de production de véhicules électriques en Ontario à connaître une fermeture ce mois-ci.

Début avril, Stellantis a annoncé la fermeture de son usine d'assemblage de Windsor pour deux semaines. L'usine, où sont fabriqués les monospaces Dodge Charger 100 % électriques et Chrysler Pacifica hybrides rechargeables, rouvrira ses portes le 21 avril pour une durée de deux semaines.

Le constructeur automobile ne fait aucune promesse quant à ce qui se passera au-delà.

Stellantis avait déjà annoncé en février qu'elle suspendait son projet de production du Jeep Compass électrique dans une autre usine ontarienne. (Son usine de Brampton est à l'arrêt et en cours de modernisation depuis début 2024.)

Dans les deux cas, Stellantis a cité les tarifs imposés par le président américain Donald Trump, associés à « l'environnement dynamique » global autour des véhicules électriques, comme raisons de la perturbation de la production.

« La réalité est que les États-Unis créent des turbulences dans le secteur », a déclaré Payne. « Les droits de douane à courte vue imposés par Trump et son rejet de la technologie des véhicules électriques perturbent les investissements et bloquent les prévisions de commandes. »

Selon le dirigeant syndical, il s'agit d'une mauvaise nouvelle pour les constructeurs nord-américains. « Cela ouvre la voie à la Chine et à d'autres constructeurs automobiles étrangers pour dominer le marché mondial des véhicules électriques, tandis que l'industrie nord-américaine risque de se laisser distancer. »

Hausse des tarifs ou ralentissement de la demande ?

Toute cette incertitude survient alors que des données récentes révèlent des tendances générales positives.

Le 1er avril, GM Canada a publié son rapport trimestriel : les ventes nationales de véhicules de tourisme électriques ont augmenté de 252 % sur un an. (Les deux principaux modèles électriques du constructeur, la Cadillac Optiq et la Chevrolet Equinox, sont tous deux fabriqués au Mexique.)

Parallèlement, Stellantis (par l'intermédiaire de sa filiale à 100 % FCA Canada) a également enregistré de solides ventes de véhicules électriques à batterie dans ce pays, déclarant « plus de 1 100 » véhicules électriques à batterie au premier trimestre 2025.

Mais malgré le bon début d'année dans certains secteurs du marché automobile, les gains sont sérieusement menacés en raison des politiques commerciales et étrangères chaotiques émanant des États-Unis.

Stellantis, pour sa part, a directement pointé du doigt les droits de douane (et la simple menace de droits de douane) comme un facteur majeur de sa décision de ralentir la production de véhicules électriques. Un constat partagé par des fournisseurs de premier plan comme Magna, qui ont déclaré que les droits de douane entre le Canada, les États-Unis et le Mexique entraîneraient l'arrêt de la production automobile sur le continent en une semaine.

« Ne vous y trompez pas : le monde évolue rapidement vers l'électrification », prévient Mme Payne d'Unifor. « Si le Canada et les États-Unis marquent une pause maintenant, nous pourrions ne jamais rattraper notre retard. Nous risquons de compromettre notre avenir si nous n'agissons pas résolument pour soutenir notre propre industrie. »

Véhicules légers

La légende revient : le Ram 1500 2026 est équipé d'un moteur V-8 HEMI® eTorque de 5,7 litres aux performances et aux capacités éprouvées

La légende revient : le Ram 1500 2026 est équipé d'un moteur V-8 HEMI® eTorque de 5,7 litres aux performances et aux capacités éprouvées

Canada : La légende revient : le Ram 1500 2026 est équipé d'un moteur V-8 HEMI® eTorque de 5,7 litres aux performances et aux capacités éprouvées

Véhicules moyens

RIZON étend sa présence en Colombie-Britannique avec la livraison de camions électriques à Plett Truck Repair

RIZON étend sa présence en Colombie-Britannique avec la livraison de camions électriques à Plett Truck Repair

​RIZON, la marque de camions utilitaires 100 % électrique de Daimler Truck, a livré deux camions RIZON e18L à Plett Truck Repair, renforçant ainsi la présence croissante de la marque sur le marché canadien des véhicules utilitaires à zéro émission.

Poids lourds et spécialité

Les camions de l'Ontario sont prêts à passer à l'électrique – alors qu'est-ce qui nous retient?

Les camions de l'Ontario sont prêts à passer à l'électrique – alors qu'est-ce qui nous retient?

Près du tiers des camions de la région du Grand Toronto et de Hamilton (RGTH) pourraient être électriques aujourd'hui, et plus de la moitié d'ici le début des années 2030.