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La collaboration au cœur du succès de l’électrification du parc d’Énergir

L’électrification des transports n’est plus un simple objectif écologique, mais un passage obligé pour les entreprises souhaitant contribuer à la transition énergétique au Québec.

Cette démarche relève davantage d’un marathon que d’un sprint, aux dires de Simon Roberge, directeur exécutif, immeubles, sûreté, flotte et centre de distribution chez Énergir. « Je m’occupe de tout ce qui touche à l’acquisition, à l’aménagement et à l’entretien des véhicules. » Il s’attelle également à répondre aux problématiques rencontrées tout au long de leur cycle de vie.

M. Roberge et son équipe sont les maîtres d’œuvre de cette transformation amorcée depuis une dizaine d’années. « Ça fait longtemps qu’on regarde du côté des énergies alternatives pour notre parc automobile. Au début, on avait des véhicules au gaz naturel. » Quelques modèles électriques ont ensuite été introduits « pour apprendre à connaître le produit », avant que l’électrification ne passe à la vitesse supérieure il y a à peine trois ans.

Principal distributeur de gaz naturel au Québec, Énergir « se devait de montrer l’exemple » puisqu’il joue un rôle de premier plan dans la transition énergétique de la province. Ce virage s’inscrit donc dans la suite logique d’actions visant à décarboner ses activités, en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre pour atteindre ses objectifs ambitieux.

« On compte environ 125 véhicules électriques (VE) actuellement, soit un peu plus de 20 % de notre flotte. D’ici 2030, nous aspirons à électrifier 100 % de nos véhicules légers. » Ce segment représente près de 500 automobiles, VUS, camionnettes et fourgonnettes, dont 80 Ford E-Transit. « À chaque achat, on se demande si le modèle est disponible en version électrique ou au gaz naturel renouvelable (GNR). Sinon, on opte pour l’essence ou le diesel. » Les candidats sélectionnés doivent aussi « répondre à nos besoins d’un point de vue technique tout en étant compétitifs », explique M. Roberge.

Une flotte hétérogène

Bien que M. Roberge souligne les avantages d’avoir plusieurs véhicules d’une même marque – « ça facilite l’entretien et la formation des mécaniciens » –, il reste ouvert aux solutions offertes par d’autres constructeurs. La flotte hétérogène d’Énergir inclut des camions lourds, remorques, véhicules tout terrain (VTT) et machinerie, ajoutant une complexité sur le plan de la logistique. « Chaque véhicule est aménagé selon nos besoins. Beaucoup sont des camions-outils, soit des petits magasins d’outillage auxquels on greffe des équipements, qui ne sont pas encore électrifiables à grande échelle. » Les camionnettes de grande capacité (Medium Duty), de même que les véhicules destinés au remorquage et aux zones éloignées posent, quant à eux, des défis techniques et d’autonomie.

Secondé par plus de 80 employés, M. Roberge supervise un parc d’environ 700 unités. Son équipe d’ingénieurs spécialistes analyse chaque acquisition. « On évalue la vitesse de recharge, l’autonomie, les technologies embarquées et la sécurité, un aspect très important pour nous. Certains constructeurs nous prêtent également des véhicules pour effectuer des essais. On peut ainsi faire des comparatifs, notamment en ce qui a trait à l’espace disponible. Parce que même nos véhicules plus petits requièrent certains aménagements intérieurs. » Ces analyses permettent de garantir des solutions adaptées et d’assurer une transition en douceur.

Malgré une volonté ferme de progresser, des embûches persistent. La baisse des subventions pourrait ralentir le projet d’Énergir. « Sur leur durée de vie, les VE demeurent profitables, mais l’atteinte du seuil de rentabilité des camions lourds risque de prendre plus de temps. » Leur électrification dépassera probablement l’objectif initial de 2045-2050.

Les employés doivent aussi s’adapter. Passer d’un modèle à essence à un carburant aux électrons ne se fait pas en claquant des doigts. « La technologie étant encore nouvelle, on s’assure d’accompagner les conducteurs en continu et on recueille leurs commentaires pour améliorer nos pratiques. » Cette phase d’apprentissage est cruciale pour encourager l’adoption et garantir la performance globale du parc au quotidien.

La télématique au service de l’électrification

Énergir facilite la transition pour ses employés en installant des bornes à domicile et en couvrant les coûts associés au ravitaillement via un outil de télémétrie, ainsi, les deux parties sont gagnantes : le véhicule amorce la journée avec une capacité maximale et l’utilisateur est remboursé chaque semaine pour l’électricité consommée.

La société exploite également la télématique pour tirer le meilleur parti de sa flotte. « On utilise Geotab pour suivre le nombre de charges quotidiennes, l’autonomie moyenne et le préconditionnement des batteries. » Ces données, auxquelles s’ajoutent celles provenant des logiciels de certains constructeurs comme Ford, sont analysées chaque jour. Elles contribuent à optimiser les opérations et fournissent de précieuses informations qui sont intégrées aux formations.

L’aménagement intérieur des VE complique aussi la donne. « Avec le positionnement des batteries, visser une structure au plancher s’avère parfois impossible. On fait appel à des aménageurs externes et des fournisseurs de composants, qui, comme nous, apprennent beaucoup de cette expérience. » La clé du succès repose sur une synergie entre les équipes à l’interne et les divers contractuels.

Nonobstant les quelques embûches, les résultats sont encourageants. La transition a permis des économies substantielles sur les coûts d’entretien et de carburant, en plus d’être rentable à long terme. Ce virage est aussi un projet participatif mobilisateur pour Énergir, ses partenaires et la communauté entrepreneuriale. « Même si chaque compagnie vit une réalité différente, les enjeux sont similaires. On partage nos bonnes pratiques pour trouver, ensemble, les meilleures solutions. » Ce partage de connaissances s’étend jusqu’aux fabricants: « Nos services techniques apprennent beaucoup d’eux, et vice versa. »

Les prochaines étapes consistent à poursuivre les achats, consolider les acquis et surveiller les nouvelles technologies. Pour les entreprises souhaitant prendre le virage électrique, M. Roberge recommande de ne pas attendre: « Il faut juste se lancer, commencer à son rythme puis continuer graduellement, de façon constante. Veillez à intégrer rapidement les employés au projet afin qu’ils suivent votre courbe de progression. N’hésitez pas à parler avec vos pairs, à partager vos expériences, puis à vous informer. Bref, il suffit de vous mettre en action après vous être assuré que vous avez les appuis nécessaires tant à l’interne qu’à l’externe. »

En démontrant que la transition énergétique d’une flotte commerciale est non seulement possible, mais bénéfique, Énergir trace la voie pour d’autres organisations. Pour M. Roberge, la réussite du projet repose sur la collaboration. « S’il faut tout un village pour élever un enfant », il en va de même pour électrifier un parc automobile.

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