LeddarTech nage en eaux troubles
Le 20 mai dernier, LeddarTech a procédé au licenciement de 95 % de ses effectifs de ses bureaux de Québec, Montréal et Tel-Aviv. L’annonce survient à peine une semaine après que l’entreprise québécoise ait publié un communiqué sur le lancement de LeddarSim, sa plateforme de simulation de nouvelle génération.
Ces mises à pied « provisoires » visent à faire gagner du temps. LeddarTech a enregistré des pertes de 16 M$ au premier trimestre de 2025. Elle tente de renflouer son portefeuille de liquidités pour honorer, notamment, son accord de licence avec Texas Instruments. La société continue à évaluer ses options. Les scénarios possibles comprennent la restructuration des obligations, la vente de la firme ou de certains de ses actifs, les investissements stratégiques, et pourraient même aller jusqu’à un recours à la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC).
Fondée en 2007, LeddarTech est un essaimage de l’Institut national d’optique de Québec. L’entreprise développe des logiciels destinés aux constructeurs internationaux et aux équipementiers de premier rang (Tier 1) pour faciliter le déploiement des véhicules autonomes et des systèmes d’aide à la conduite (SAAC ou ADAS [Advanced Driver Assistance System ]). Les programmes extraient des données provenant de divers capteurs. Ces données sont par la suite fusionnées et alimentées par l’assistance de l’intelligence artificielle (IA) et les algorithmes pour recréer un environnement tridimensionnel en temps réel. Cette technologie, qui détecte les obstacles, accroit la capacité des véhicules d’interagir avec leur entourage et facilite la planification de trajectoire.