Madrid teste l’échange de batteries avec la Fiat 500e
Fiat teste une solution rapide, souple et évolutive pour les parcs de véhicules électrique.s
À Madrid, Stellantis propulse l’autopartage électrique à un autre niveau. En collaboration avec sa filiale Free2Move et la jeune pousse californienne Ample, le constructeur a lancé un projet pilote d’échange de batteries avec une flotte de Fiat 500e. Une première dans le secteur de la mobilité partagée.
Le groupe automobile a ainsi mis à la disposition des utilisateurs une quarantaine d’exemplaires de sa voiture emblématique spécialement adaptée pour recevoir le module interchangeable de la firme américaine. Au cours des prochains mois, ce nombre devrait franchir le cap de la centaine.
Ici, la traditionnelle borne de recharge est délaissée au profit d’une station, ou hub, qui accueille le véhicule. La manœuvre de remplacement de la batterie vide par une pleine s’effectue de façon entièrement automatisée et en à peine cinq minutes. Le processus est activé par le biais d’une application mobile.
La capitale espagnole compte actuellement cinq stations sur son territoire. Chaque installation consiste en un module préfabriqué. Il est donc possible de configurer un site, afin d’accommoder simultanément davantage d’utilisateurs, selon les besoins d’une flotte ou d’un quartier. Cette flexibilité permet un déploiement facile et rapide des infrastructures.
Le choix de Madrid comme terrain d’essai n’est pas le fruit du hasard. La ville mène la charge de la mobilité électrique à l’échelle nationale. D’ici la fin de la décennie, elle vise à réduire ses émissions de 65 % et aspire à atteindre la cible ambitieuse de 5,5 millions de VE dans son parc automobile.
La technologie développée par Ample ne se limite pas qu’à la Fiat 500e. Puisque les batteries modulaires ont été conçues comme des remplaçantes directes de celles d’origine, elles sont compatibles avec diverses plateformes électriques, dont celles de Stellantis.
Elle présente aussi de nombreux avantages. En plus de réduire l’anxiété liée à l’autonomie, elle procure aux utilisateurs une expérience rapide, fluide et sans effort. Elle profite également aux gestionnaires de parc. Elle diminue non seulement la dépendance aux bornes de recharge, mais abaisse les coûts d’exploitation et raccourcit drastiquement le temps d’immobilisation, augmentant du même coup la disponibilité des véhicules.
L’objectif initial du projet consistait à tester la viabilité technique et logistique du procédé sur un petit échantillonnage en milieu urbain avant un éventuel déploiement à plus grande échelle.