Camions fourgons

Avant de commander votre prochain camion fourgon, prenez le temps d’examiner toutes les options.
Si vous avez déjà dû commander un camion fourgon et en définir vous-même les spécifications, vous savez combien les choix à faire sont nombreux. Au-delà des options de moteur et de châssis, vous devrez aussi penser à la caisse elle-même. Et cette étape peut, à elle seule, représenter une tâche intimidante.
Selon Brian Hickok, conseiller stratégique pour les parcs chez Element Fleet Management, certains des choix les plus courants auxquels les gestionnaires de parc doivent faire face concernent les matériaux du toit, les types de hayons élévateurs, les options d’éclairage, les matériaux de plancher et bien d’autres éléments.
« Tout dépend vraiment de l’utilisation prévue du camion », explique Hickok. « Il existe des guides d’application et des ressources, ainsi que des spécialistes de l’aménagement de camions — comme chez Element — qui peuvent orienter les professionnels de la gestion de parc. Ils formulent des recommandations appropriées pour les aider à choisir des options conformes et bien adaptées à chaque client. »
Conçu pour un usage précis
Joe Birren, directeur régional de l’ingénierie chez Holman, est d’accord sur le fait que les conseils d’un expert sont indispensables. « Ma question, dès le départ, c’est : quelle est la mission du camion ? Est-ce pour le transport de marchandises non réfrigérées, pour de la livraison du dernier kilomètre, pour du réfrigéré, et ainsi de suite ? »
Birren précise que, lorsqu’un gestionnaire de parc l’appelle pour un nouveau camion fourgon, sa première démarche est d’effectuer une visite sur place. « Je fais un tour avec eux pour vraiment comprendre comment ils utilisent le camion, comment ils le chargent et le déchargent », explique-t-il. « Je veux aussi en savoir plus sur le poids. Si un client me dit qu’il veut remplacer un camion en particulier, je lui dis de le peser à vide, puis de le peser à nouveau une fois chargé comme il le serait en temps normal. Cela l’aidera à connaître le poids réel de sa charge utile. »
Pour ce qui est de la caisse, Birren souligne que les gestionnaires doivent choisir la structure qui convient le mieux. En fonction du budget et des exigences de poids, les options les plus fréquentes incluent l’aluminium, le contreplaqué renforcé de fibre de verre et les matériaux composites.
Options d’éclairage
Si vous exploitez votre camion principalement de jour, ajoute Birren, vous pouvez opter pour un toit translucide. Dans le cas contraire, il faudra réfléchir au type d’éclairage à installer à l’intérieur de la caisse. Si la sécurité est un enjeu, ou si vous êtes dans une région fréquemment exposée à la grêle, un toit en aluminium pourrait être une meilleure solution.
« Pour l’éclairage, il faut décider du nombre de lumières souhaité et déterminer si vous voulez qu’elles soient activées par détection de mouvement ou par un interrupteur à la porte », ajoute-t-il.
Il faut également se pencher sur le type de parois à privilégier : en contreplaqué plein, à lattes ou exposées. « Il faut aussi réfléchir au système de gestion du chargement nécessaire », poursuit Birren. « Si vous avez besoin d’anneaux d’arrimage au sol pour fixer les sangles, à quel espacement doivent-ils être placés ? Pour les rails E-track, combien de rangées souhaitez-vous installer, et à quelle hauteur par rapport au plancher ? »
Autre aspect important : est-ce que le camion doit être à hauteur de quai ? « Comment prévoyez-vous de charger et de décharger le camion ? Est-ce qu’un chariot élévateur doit entrer dans la caisse ? Si oui, il faudra renforcer le plancher et ajouter des plaques de protection sur tout le pourtour. Ce n’est vraiment pas beau à voir lorsqu’un chariot élévateur entre dans une caisse qui n’est pas conçue pour. »
Birren recommande d’investir dans une plaque de seuil en tôle striée capable de résister à une utilisation intensive. « Il faut renforcer la plaque de seuil à l’arrière, là où se trouve la porte », précise-t-il. « Si vous chargez avec un chariot élévateur, que vous déposez la marchandise dans la caisse, puis qu’un employé la déplace ensuite avec un transpalette, il est essentiel de renforcer l’arrière avec une bonne plaque de seuil bien robuste, capable d’encaisser les chocs. »
Options de portes
L’une des raisons pour lesquelles Birren insiste pour monter à bord avec le chauffeur, c’est qu’il peut ainsi voir quels types de porte, de rampe et de hayon sont les plus adaptés. « Peut-être qu’une porte latérale est nécessaire », explique-t-il. « Voulez-vous un accès à la caisse sans avoir à ouvrir la porte arrière ? Quel type de porte latérale souhaitez-vous ? À quelle distance de l’avant de la caisse doit-elle se trouver ? Et quel type de marchepied préférez-vous ? »
Selon Birren, une porte latérale peut faire une vraie différence. C’est le genre de détail que l’on peut facilement négliger, mais qui, en pratique, s’avère très utile. « Je l’entends souvent : les conducteurs aimeraient avoir une porte latérale. Cela leur éviterait d’ouvrir systématiquement la porte arrière. Et c’est aussi un vrai plus quand on charge ou décharge en bordure de rue. »
Hayon élévateur et porte arrière
Pour ce qui est des hayons élévateurs, Birren explique qu’il existe plusieurs options. « Il y a les modèles les plus courants, comme le hayon escamotable, qui se range sous l’arrière du camion. Ces hayons conviennent généralement à des charges allant jusqu’à environ 5 500 livres. »
Un hayon plus grand, comme un hayon à rail, est une bonne option si vous avez besoin de soulever des charges plus lourdes. C’est le cas, par exemple, si vous déchargez régulièrement des équipements lourds. Autre possibilité : le hayon à levier, qui repose à la verticale contre les portes arrière du camion lorsqu’il n’est pas utilisé.
Il faut également choisir entre une porte arrière battante ou enroulable. « Chacune a ses avantages », indique Birren. « Les portes battantes peuvent s’ouvrir complètement sur les côtés du camion. C’est une bonne solution si vous voulez maximiser la hauteur disponible, car vous n’avez pas à prévoir l’espace nécessaire à l’enroulement d’une porte. Par contre, si vous êtes dans une ruelle ou un endroit où des voitures sont stationnées autour de vous, cela peut poser problème. »
Revente
Birren donne un dernier conseil aux gestionnaires de parc : « Essayez de concevoir un camion qui plaira aussi à d’autres acheteurs », conclut-il. « Restez dans les standards du marché, privilégiez ce qui est généralement recherché et évitez les personnalisations trop spécifiques. Par exemple, même si vous avez seulement besoin d’une caisse de 18 ou 22 pieds, choisissez-en une de 26 pieds. C’est une taille standard, beaucoup plus facile à revendre. »